Selon un rapport publié le 25 octobre sur le site de la Chambre Régionale des Comptes Auvergne Rhône Alpes, les fonds d’aide de l’État aux domaines skiables lors de la crise COVID « auraient pu être mieux calibrées ». Ces derniers ont en effet été très pertinent pour les petites sociétés, mais moins pour les grands domaines skiables. Ainsi, sur 6 sociétés auditées, 2 ont clôturé l’exercice 2021 (marqué par la fermeture administrative des remontées mécaniques) en léger déficit, 1 en situation déséquilibre, mais 2 autres ont réalisé des bénéfices plutôt importants. Elles renforcent ainsi leurs fonds propres sur la base d’argent du contribuable. Il s’agit en l’occurrence de grandes stations : la SETAM à Val Thorens (5,78 millions de résultat net) et la SERMA à Avoriaz (2 millions de résultat net).
La Cour des Compte précise par ailleurs que les plus grandes sociétés « avaient la capacité à ne pas recevoir d’aides directes » grâce à leurs fonds propres. Pour les petites sociétés « l’aide a en revanche pleinement joué son rôle en évitant une dégradation excessive de leur bilan qui aurait fait peser sur elles un risque de faillite. » Par ailleurs, la Cour des Compte juge que certaines aides (celles du fond de solidarité et des collectivités locales notamment) pourraient faire l’objet de remboursement à l’avenir. Il s’agit toutefois d’une petite partie des sommes reçues. A noter qu’en l’occurrence, les stations n’ont pas fraudé ou abusé des aides publiques. Tout au plus, leur syndicat professionnel a bien négocié avec l’État dans le cadre du « quoi qu’il en coûte ». Le titre du Monde « des stations épinglées pour avoir abusé des aides de l’Etat » est donc légèrement racoleur… Dans cette note, c’est bien la dépense publique et l’absence de proportionnalité qui est mis en cause et non les stations.