Cette année, 10 montées mythiques composeront le programme du Tour 2022 dans les Alpes. Si le col du Granon est relativement inédit, les autres sont bien connues des coureurs du peloton. Escaladé 2 fois, sur chacun de ses versants, le Galibier sera la star du Tour 2022 dans les Alpes. Voici les 10 cols des Alpes du Tour 2022. Découvrez également ici en détail les 4 grandes étapes alpines du Tour 2022.
Découvrez ici les 11 grands cols du Tour de France 2023.
Col des Mosses (Suisse)

Ce col suisse, situé à 1 445 mètres d’altitude, a vu passer 5 fois le Tour de France en 1949, 1997, 2000, 2009 et 2016. Depuis Rossinière, l’ascension dure 13,3 km à 4,1 % pour 550 m de dénivelé. Le Tour 2022 passera le col des Mosses à l’occasion de la neuvième étape qui reliera Aigle à Châtel. Ce col s’escalade en 2 paliers : une première bosse de 2 km à 7% de moyenne permet d’accéder à un faux plat de 4 km jusqu’à Létivaz. S’ensuit ensuite 4 km de côte à 6% de moyenne avant d’arriver sur le plateau du col. Il vous restera 3 km vallonnés avant d’arriver. Les Mosses est également une petite station de ski suisse avec 100 km de pistes et 42 km de ski de fond.

Col de la Croix (Suisse)
Le col de la Croix sera escaladé directement après le col des Mosses, après être redescendu au niveau du Sépey. Ce beau col régulier situé à 1778 m d’altitude permet ensuite de redescendre sur Aigle, ville de départ de cette étape du Tour. La route traverse la station de ski des Diablerets avant d’atteindre le sommet dans de beaux paysages qui alternent forêts et verts alpages. Ici, comme c’est souvent le cas en stations, la route du col se transforme l’hiver en piste de ski. Côté difficulté, ce col devient plus difficile après Les Diablerets avec 8 km à 7,6% de moyenne.

Pas de Morgins (Suisse)
À 1369 mètres d’altitude, il relie le Valais suisse à la France, côté Châtel. Le Tour 2022 le passera à la suite des cols des Mosses et de la Croix. Avec 942 mètres de dénivelé, le pas de Morgins n’est pas un col dur. Toutefois, après les 2 cols précédents, il pourrait faire des écarts. Le pas de Morgins est un col plutôt régulier. Il s’escalade sur près de 12 km avant un final de 4 km de faux plats montants. Les 12 premiers kilomètres se montent sur des pentes oscillant entre 5,8% et 8%. Après le col, les coureurs traverseront la station puis remonteront sur 4 km jusqu’à Châtel.

L’altiport de Megève (Haute-Savoie)
Ce n’est pas un col, ni même une montée dure, l’altiport de Megève est d’ailleurs un petit nouveau de la grande boucle. Pour autant, sur cette étape assez peu montagnarde, la montée finale totalisera 857 mètres de dénivelé sur 21 km à 4,1% de moyenne.Elle sera donc plutôt roulante avec toutefois plusieurs paliers. La première côte consistera à atteindre Saint-Gervais, la seconde à escalader au quartier très select du Mont d’Arbois, en surplomb de Megève, et la dernière à atteindre l’altiport, à 1460 mètres d’altitude. Megève est des plus stations de ski les plus huppées de France. Elle a été réellement créée par la Baronne Noémie de Rothschild au début du XXe siècle. Il y règne une ambiance très particulière, faite de gros chalets et de boutiques de luxe.

Lacets de Montvernier (Savoie)

Cette montée est relativement anecdotique, mais elle présente un caractère patrimonial et paysager important. C’est pourquoi le Tour l’a parcourue 2 fois en 2015 et en 2018. Pour le cycliste amateur, cette route, exposée plein sud et avec une pente relativement limitée, est agréable. Pour le peloton, la difficulté sera principalement les nombreux virages (on en compte 18) et la faible largeur de la route. Sur l’étape Albertville > col du Granon, elle sera située sur une portion roulante du parcours. Les coureurs redescendront directement sur la vallée ensuite. Autrement, il est possible de continuer la montée en direction de Montpascal et du col du Chaussy (voir profil ci-dessous), un bel espace de pleine nature en altitude.

Col du Télégraphe – Col du Galibier (Savoie)

C’est sans doute la plus dure montée du Tour 2022. L’enchaînement Télégraphe- Galibier représente 32 km de montée et 2000 m de dénivelé cumulé. Sa montée interviendra toutefois après une longue portion de faux plat et avant la difficile montée du col du Granon. Il sera donc propice aux attaques de puncheurs, ambitieux pour la victoire d’étape. Mais ce n’est pas là qu’aura lieu la bataille des favoris. Mis à part quelques replats et la descente du Télégraphe, c’est une montée dure, sans doute une des plus dures de France. Le col du Télégraphe, ce sont 12 kilomètres d’une montée plutôt régulière sur une pente soutenue, mais sans excès. La montée se fait en forêt et en versant nord, ce qui modère la chaleur de la vallée. Après Valloire, la réelle montée du Galibier commence. On franchira d’abord la côte des Vernets pour rejoindre un palier de 2 km presque plats avant de s’engager dans les 13 km de montée finale, quasi ininterrompus. Suivant d’abord le fond de vallée, la route s’attaque à la pente d’une manière impressionnante au niveau du plan Lachat. Au sommet, après le tunnel, les dernières rampes semblent interminables à 9% de moyenne. Après le Galibier, les coureurs du Tour 2022 basculeront dans le Briançonnais en direction du Col du Granon.

Le Col du Granon (Hautes-Alpes)
C’est un quasi-inédit du Tour de France. Le col du Granon domine le Briançonnais de ses 2404 mètres d’altitude. On l’atteint en 12 km de montée soutenue au départ de Chantemerle, sur la commune de Saint-Chaffrey. Rapidement, les pentes démarrent à près de 9% pour dépasser les 10% en milieu de montée. Escaladé après les 2000 mètres de dénivelé du Galibier, ce col sans répit exposé sud devrait créer de beaux écarts dans le peloton pour une des plus belles étapes de l’édition 2022.

Col du Galibier depuis Briançon (Hautes-Alpes)
Moins technique que sur son flanc nord, le Galibier n’en reste pas moins le Galibier. Du haut de ses 2646 mètres, il sera escaladé depuis Briançon pour une étape très montagnarde qui verra le peloton enchaîner Galibier, Croix de Fer et Alpe d’Huez. Il devrait donc être escaladé au pas par le peloton. Le Galibier côté Briançon s’enchaîne directement avec le Col du Lautaret, un col roulant, mais très circulé par les voitures. Au total, 1400 m de dénivelé et 36 km séparent Briançon au col du Galibier. On peut séparer la montée en 3 portions. Une première de 18 km est très roulante jusqu’après Le Monetier les Bains. Une seconde portion à environ 4% de moyenne permet de rejoindre le col du Lautaret. La dernière portion de 8 km est le col du Galibier en lui-même : des belles rampes exposées au sud à environ 7% de moyenne. Un col roulant au milieu des alpages et des marmottes. Au sommet, entre Alpes du Nord et Alpes du Sud, on peut admirer les glaciers du massif des Écrins d’un côté, les Aiguilles d’Arves et le massif du Mont-Blanc de l’autre côté.

Col de la Croix de Fer (Savoie)
C’est une longue montée de 29 km en paliers qui relie la Maurienne à l’Oisans. Il ne faut donc pas se fier aux 5,2% de moyennes annoncés du col de la Croix de Fer. Le peloton du Tour 2022 les gravira après les 1 400 mètres du Galibier, la petite remontée du Télégraphe, et avant la montée de l’Alpe d’Huez. S’il y a une échappée, il faudra donc de la volonté pour maintenir les écarts dans ce col avant la montée finale. Au départ de Saint-Jean-Maurienne, la route s’élève en direction des stations de La Toussuire et du Corbier dans des paysages ouverts avec une belle vue sur les aiguilles d’Arves. Après l’intersection en direction de Saint-Sorlin d’Arves, la route amorce une première descente. Elle remonte ensuite jusqu’à un long tunnel à 1300 mètres d’altitude. On continue à plat puis en montée facile jusqu’à Saint-Sorlin d’Arves. Après Saint-Sorlin, les 7 derniers kilomètres montent à près de 8% de moyenne à flanc de roche dans un très beau cadre.

Alpe d’Huez (Isère)
Classique parmi les classiques, la montée l’Alpe d’Huez a été gravie plus de 30 fois depuis un siècle de Tour de France. Souvent décisive, sa montée est pentue, mais moins technique que de nombreux cols des Alpes (comme le Ventoux ou le Glandon par exemple). Ses 21 virages et ses nombreuses arrivées d’étapes en ont fait la notoriété. On accède à la station depuis Bourg d’Oisans en 13,8 km à 8% de moyenne. La montée étant dégagée et exposée plein sud, la chaleur peut parfois ajouter à la difficulté.
